Le nom de Magellan (1480-1521) est bien connu : on sait qu'il fut le premier Européen
(en 1520) à emprunter le détroit qui porte désormais son nom, au sud du continent américain, et à traverser
l'Océan Pacifique.
On croit en général qu'il fut aussi le premier navigateur à faire le tour du monde. Il n'en
est rien : il revint en fait à Juan Sebastián Elcano (1487-1526) d'achever le voyage.
Magellan, en effet, mourut avant de parvenir au terme d'une expédition qu'il a l'honneur d'avoir initiée.
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NOTA : Par l'ouverture géographique et humaine qu'elle offrit, cette aventure extraordinaire modifia durablement non seulement la politique espagnole et européenne, mais aussi la vie des peuples du Pacifique.
personnellement je préfère utiliser l'apostrophe que le guillement
surtout quand on écrit du code il faut moins souvent recourir au caractère d'échappement
je vais essayer de publier mon travail
Le moteur principal de l'aventure qui conduisit Magellan à accomplir son tour du monde était évidemment la quête des épices (poivre, safran, musc, cannelle, etc.) venant de l'Inde, des Célèbes (archipel situé à l'est de Bornéo), de Sumatra et des Moluques, indispensables sur les tables raffinées de l'Europe pour relever la fadeur de la plupart des plats, mais ont les prix étaient parfois prohibitifs, surtout depuis que les Turcs contrôlaient la Méditerranée orientale.
Ces épices, toutes les nations européennes s'y intéressaient. Venise et Gênes en faisaient le commerce avec les ports d'Alexandrie et de Constantinople; le roi d'Angleterre Henri VII envoya à leur recherche Giovanni Caboto, que les Anglais appelèrent John Cabot, qui estimait qu'on pouvait y arriver par le nord de l'Amérique – expédition qui le mena aux froids rivages de Terre-Neuve; les Catalans en importaient depuis Beyrouth ou la Syrie; les Portugais choisirent la voie africaine, s'établirent à Calicut, Goa et Ormuz, puis à Malacca en 1511, et atteignirent enfin les Moluques en 1512: Lisbonne devint alors la capitale européenne des épices, mais la route vers ces précieuses denrées était longue et périlleuse.
Grâce à la «découverte» de la Mer du Sud l'année suivante, par Vasco Núñez de Balboa on imagina qu'il serait peut-être possible d'éviter ce long chemin. Mais il fallait trouver le passage: plusieurs navigateurs, espagnols, portugais ou anglais, le cherchèrent en vain le long des côtes de l'Amérique septentrionale ou centrale puis, en 1516, Juan Díaz de Solís, chef-pilote de la Casa de Contratación depuis 1512, descendit jusqu'à 35° sud et arriva dans une Mar Dulce, «mer d'eau douce» (appelée plus tard Río de la Plata) sur les rives de laquelle il trouva la mort.
Cette idée s'inscrivait en outre dans les limites de souveraineté fixées à l'Espagne et au Portugal par les bulles d'Alexandre VI (1493) et par le traité de Tordesillas (1494):
la séparation virtuelle entre les deux nations rivales passerait à 370 lieues à l'ouest du Cap Vert, pour ce qui était de l'Atlantique, mais rien
n'était précisé quant à l'«anti-méridien» (on sait aujourd'hui qu'il passait par le nord-ouest de la Nouvelle-Guinée).
Comme ses contemporains, suivant les géographes grecs Ératosthène ou Strabon, Magellan pensait que les continents étaient de gigantesques îles, et que l'Amérique devait avoir plus ou moins
la même forme effilée à son extrémité méridionale que l'Inde: comme Bartolomeu Dias qui, en 1487, avait contourné la pointe de l'Afrique et pénétré dans l'océan Indien, en longeant la côte du
Nouveau Monde vers le sud, il trouverait le passage vers l'autre mer.
Les Espagnols, comptant également sur l'impossibilité de calculer la longitude des îles Moluques, pouvaient s'estimer autorisés à les atteindre par l'ouest. C'est dans ce contexte que s'inscrit l'initiative individuelle de Magellan.
La flotte comprenait cinq navires, Trinidad (110 tonneaux), San Antonio (12 tx), Concepción (90 tx), Victoria (85 TX) et Santiago (75 TX), sur lesquels embarquèrent environ 240 hommes
, dont la plupart (139) étaient des Espagnols, principalement andalous, basques, castillans et galiciens; mais il y avait aussi 41 Portugais, 21 Italiens, 19 Français, des Flamands,
des Allemands, des Noirs et deux Malais, esclaves de Magellan, destinés à servir de «truchements» (interprètes) aux îles des Épices.
Outre les documents conservés par la Casa de Contratación de Séville, on connaît l'histoire de ce voyage grâce à plusieurs sources: d'une part, les journaux de Francisco Albo,
d'origine française, embarqué sur la Trinidad puis pilote de la Victoria, de Ginés de Mafra, marin de la Trinidad, et de Martín de Ayamonte, mousse de la Victoria; de l'autre,
le célèbre récit du Lombard Antonio Pigafetta (1491-1534), récemment arrivé en Espagne dans l'ambassade envoyée par le pape Léon X et attiré par l'aventure – après son retour,
il rédigea Primo Viaggio intorno al Mondo, qui connut de nombreuses éditions.
Après avoir juré loyauté au roi et reçu l'étendard royal dans l'église de Santa María de la Victoriaà Séville, le 24 juillet 1519,
Magellan appareilla le 10 août et se dirigea vers les Canaries, où il fit une brève escale avant d'entreprendre la traversée de l'Atlantique.
Tout le voyage fut marqué par un climat de défiance qui dressa les Espagnols contre leur commandant portugais, au sujet duquel Pigafetta écrivit clairement: «Les patrons et capitaines des autres navires de la flotte ne l'aimaient point; j'en ignore la raison sinon que lui, Capitaine général, était portugais et eux espagnols ou castillans, lesquels de longtemps sont de quelque partialité et malveillance les uns avec les autres.» (Pigafetta 96-97) Il faut ajouter que Magellan gouverna toujours seul, sans jamais prendre l'opinion de ses subordonnés, ce qui les vexa profondément.