Montagne de l'Alaric dans l'Aude
- Distance 9 à 10 km
- Dénivelé environ 450 m
Le cycle des plantes à fleurs
- La plantule va grandir en puisant des ressources dans la terre humide, avec ses racines. Elle a besoin de
soleil pour fixer le carbone de l'air grâce à la chrorophylle contenue dans les feuilles et les tiges:
c'est la photosynthèse. - Quand la plante est suffisamment développée la floraison va avoir lieu. La fécondation croisée pourra se faire grâce au vent et surtout aux insectes pollinisateurs.
- Une fois fécondée la fleur se transforme en fruit. Les fruits vont être dispersés grâce aux animaux et au vent
- Le fruit se désagrège et libère les graines qui vont germer dans la terre et l'humus pour redonner une plantule.
plantule |
terre - humidité ====> soleil - carbone |
feuilles | ====> | fleurs |
vent =====> insectes |
fruits |
animaux ====> vent |
graines |
terre ====> humidité |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Synthèse carbonique | Floraison | Fécondation | Fructification | Germination |
Géologie particulière de la montagne d'Alaric
La chaîne hercynienne dont cette montagne fait partie, s'est formée à l'ère primaire et resta émergée pendant toute la durée de l'ère secondaire.De ce fait on n'y trouve pas de terrains de l'ère secondaire. Puis l'érosion et l'effondrement de la chaîne pyrénéo-provençale provoqua la formation d'une mer au début de l'ère terciaire.
Garrigue et sous-bois
Nous nous rassemblons au départ du sentier de randonnée GR 77 au lieu-dit "les Fours à chaux". En ce matin de printemps, les insectes sur les fleurs sont nombreux et nous nous attardons à les admirer et les photographier, au "grand dam" des organisateurs qui voient le temps passer alors que nous n'avançons pas.



Toute la matinée nous allons cheminer en sous-bois avec comme arbres et arbustes :Ailanthe, Alaterne, Amélanchier, Arbousier, Bruyère, Camélée, Chênes vert et pubescent, Cistes (albidus et salviifolius), Coronilles (emerus et valentina glauca) Cornouiller sanguin, Dorycnie (pentaphyllum et hirsutum), Filaires, Genéverier oxycèdre, Genêt scorpion, Pins d'Alep et maritime, Pistachier térébinthe, Viorne mancienne...
Nous pouvons voir côte à côte et bien faire la différence entre les Chèvrefeuilles amplexicaule et étrusque.
Pelouses et prairies
Bien qu'elle soit située si près de chez nous, cette montagne va réserver pour beaucoup d'entre nous
plusieurs découvertes botaniques car certaines espèces, la plupart calcicaules, sont ici présentes alors
qu'elles sont ou bien absentes des P.O. ou très rares sur nos parcours habituels. La plupart ont pû être
observées à la sorties de la forêt, sur les pelouses et prairies rocailleuses ou sur les falaises.
- L'Euphorbe de Duval, sous ligneuse à la base, à feuilles ovales-lancéolées, fleurs jaunes et capsule fortement tuberculeuse est une habituelle des patûrage rocailleux.
- Lithodora fruticosa, magnifique Boraginacée buissonnante à feuilles persistantes à marge enroulée et fleurs pourpres devenant d'un bleu vif.
- Le Genêt joli : Genista pulchella forme des petits coussins très denses piqués de fleurs jaunes.
- L'ail Moly à belles fleurs d'un jaune éclatant et larges feuilles glauques, lancéolées, naissant de la base est protégé mais sa beauté en fait une plante ornementale et certaines personnes peu scrupuleuses viennent en prélever des pieds avec les bulbes.
- Potentilla hirta
- Serratula nudicaulis
- Genista pulchella
- Allium moly
- Euphorbia duvallii
Falaises
Arrivés au sommet, Serge propose d'aller explorer le haut d'une falaise située plus à l'est. Nous y trouvons
quelques plantes que nous n'avions pas encore vues de la journée :
- Crepis albida
- Iberis saxatilis
- Globularia nana
Piste du retour
Sur la piste du retour nous avons pu voir la Belladone en pleine floraison et admirer Linum
campanulatum.
Pratiquement aux voitures nous avons encore observé Phlomis herba-venti, grande plante herbacée pouvant
atteindre 60 cm, à grandes feuilles ovales-lancéolées.